Je vais à Rio….
Cet article a été écrit en 2003 qui relate mon voyage au Brésil cette année-là.
Non, je ne vais pas vous parler de la chanson de Claude François, ce n’est pas l’endroit idéal 🙂
Avec Christophe HB9TLN et sa petite famille, nous nous sommes rendu chez la famille de son XYL à Rio de Janeiro. Départ de Genève le 15 aout 2003, escale d’une nuit à Lisbonne pour arriver le lendemain en milieux d’après-midi à Rio.
Avant de partir, Christophe et moi, nous avons fait toutes les formalités pour avoir une licence. Nous nous sommes rendu à au siège de Rio de l’ANATEL, l’organisme équivalent à l’OFCOM en Suisse ou l’ART en France. D’abord on nous prend en photo sur toutes les faces, un peu comme un prisonier, sauf que c’est une jolie hôtesse à l’acceuil qui s’en charge. Ensuite il faut avoir un equipement vertimentaire potable car l’ ANATEL se trouve dans le bâtiment de la bourse de Rio. Puis il faut franchir un espèce de tourniquet qui ne marche pas et on comprend pourquoi il y a toujours un gars qui surveille juste à côté. Arrivé dans le bureau, on ne remarque pas de stress particulier, le seul bruit qu’on entend c’est la clim. On ose presque pas troubler la tranquilité de ces braves fonctionnaires. Finalement on s’occupe de nous et l’on nous dit que certains papiers ne sont pas en ordre. Il faut photocopier les passeports et licences suisses, heureusement, non loin de là on trouve un bazard qui dispose d’un photocopieur presque neuf qui s’execute pour quelques centimes de nos francs en un temps reccord. De retour à l’ANATEL, cette fois c’est le No CPF qui manque… c’est un espèce de No un peu comme une identité fiscale. C’est au Ministère des Finances qui, par chance se trouve à 500 mètres de là, une paille dans une ville de 13 millons d’habitants. Mais là pas de chance, ils sont en grève… pas de mannif, mais juste une hôtesse et quelques badauds qui comme nous espéraient recevoir un service de leur office. Ceci anéantit définitivement pour moi toute possibilité de trafic au Brésil.
C’est allors une autre activité qui devient prioritaire: le tourisme. De ce côté-là, on n’est pas déçu. D’abord, le Pain de Sucre. C’est pas difficile, ça ressemble effectivement à un pain de sucre. Pour y aller c’est autre chose. Un touriste normal prendrait le taxi. Isabelle, l’XYL de Christophe, née à Rio, connait bien la ville et son réseau de bus. Certains sont très confortables avec la télé diffusant des dessins animés pour les gosses. D’autres sont bondés de monde et les gens s’entrelacent debout dans le couloir, les 2 mains sur une barre solidement fixée au plafond. Et il faut bien se tenir, car le bus ne ralenti peu dans les virages et dans les nombreux trous que compte les routes de la ville. Une heure de bus, c’est une heure de gym, pour 1.4 reals, soit 70 centimes.
La montée au Pain de Sucre se fait en télécabine sur 2 paliers. En haut on domine le port de Rio à 400m d’altitude. Comme c’est l’hiver, même avec 25 °C, peu de monde, ce qui rend la visite agréable. Il y avait une équipe de jeunes footballeurs parisiens qui ont semé une ambiance bonenfant.
Puis nous sommes allé visiter le site du Corcovado dans je parc national de Tijuca, où se situe la statue du Christ la plus célèbre. Une heure et demie de gym en bus et nous sommes dans un petit train à crémaillière qui nous élève à 700m d’altitude. C’est là qu’on se rend compte de l’immensité de cette ville, tout petit en bas, c’est un colosse de 70m de haut dressé devant nous. Tout est prévu pour recevoir beaucoup
de monde, on peut contempler la ville sous un autre angle et voir toutes les plages. On distingue aussi parfaitement l’immense stade Macarena, le temple du foot de Rio. Je conseille de visiter le Pain de Sucre en premier, le site du Corcovado offre une vue de toute la ville, ce qui rendrait Pain de Sucre mois attrayant. Pourtant ces 2 sites sont magifiques. Je me demande pouquoi les radioamateurs de Rio n’ont pas pensé de mettre un fil entre les 2 bras du Christ, on devrait facilement avoir « full size » sur 40m…
Côté radio, on en est pas resté là. Nous avions un contact avec Rolf PY1RO. Né à Glaris en Suisse, allemand d’origine, il a travaillé à Bâle quelques années. Puis, sans rentrer dans les détails, il a travaillé en Indonésie, aux USA pour finir au Brésil, où il est maintenant en retraite à Itaipu, à environ 50 Km de Rio. Pour se rendre chez lui, il faut prendre le pont de Niteroi, 15 Km de long ou l’on distingue parfaitement les 2 sites d’altitude que nous avons visité quelques jours avant. Il fait beau, pas loin de 30°C, semble-t-il c’est normal pour une journée d’hiver brésilien quand il y a du soleil. Nous en sommes ravi. Après quelques recherches nous parvenons au portail de la maison de Rolf. Il nous attendait de pied ferme et il avait déjà aimanté le barbecue. J’ai deux passions nous dit-il, la radio et le « chourrasco »… Ca se remarque du premier coup d’euil, le barbecue est bien équipé. Il permet de cuire presque 2Kg de bidoche par fournée et dispose d’une trurbine de PA pour hatiser la braise… La station est plutôt sobre, ne trafiquant que sur 6m, elle se compose d’un IC706, un PA 2x 3-1000z et d’un PC. Côté antennes, il dispose d’un groupe de 2 x7 éléments alimanté par du câble coax ethernet.
Il nous explique qu’au moment où il a installé, c’était la seule possibilité de trouver localement du câble. Maintenant on trouve plain de câble faible perte suite à la construction massive de stations GSM. Il nous montre la grosse torche de coax qui devrait lui faire gagner au mois 3 dB ainsi que son nouveau projet de shack, dans un local plus tranquille que dans la maison. On ontend dehors « CQ CQ CQ » au klaxon… c’est 2 amis de Rolf qui ont accepté de faire la fête avec nous, Ivan PY1YB et Linneu PY1ON, tout deux de Niteroi. Nous entamons alors la grande discussion sur les activités DX de la région, puis un peu plus décontracté après quelques morceaux de bidoche et quelques canettes de bière locale. Ivan, PY1YB nous remène à Rio avec entre-temps une visite rapide de sa ville, Niteroi. Ensuite on est dans l’ambiance avec un QSO sympa en mobile sur 40m depuis les grands boulevards de Rio avec un OM Argentin. Vraiment sympa.
Chritophe et moi avons décidé de monter une beam 6m pour faire un peu d’écoute. La beam était déjà sur place car Christophe l’avait amené l’hors de son voyage précédent. Comme elle avait un peu de ROS, nous l’avons monté à Rio, dans la cité où nous logeons. Nous avons vite compris pourquoi on ne voit pas une antenne radioamateur ou CB sur les toits… La psychose de perturbation TV omniprésente, TV Globo, la chaine la plus populaire stationne sur le canal 3 en bande 1, nous avons vite compris que cette antenne n’était pas bienvenue. Mauro, le mari de la belle-soeur de Christophe nous propose de la poser aux alantours de son cinéma en plain-air. Là aucune habitation à proximité. Nous achetons du matériel de fixation et l’antenne était dressée en moins d’une heure. Malheureusement, à cette saison, peu de propagation, donc on écoute que du souffle.
La semaine suivante, nous sommes allé à Cabo Frio, à 150 Km de Rio. C’est un « petit village » balnéaire de 350000 habitants, qui quadruple en été. Non loin de là, Buzios, la côte d’Azur brésilienne, là où on trouve toutes les stars des télés du Brésil. Surprenant, on trouve une statue de bronze de Brigitte Bardot assise sur sa valise. On y apprend qu’elle a fait beaucoup pour la ville de Buzios. A Cabo Frio nous avons pris l’IC706 et un dipole portatif ce qui nous a permis de faire un peu d’écoute sur 6m, mais là aussi, nous avons entendu que du souffle. Par contre plus de problème de TVI, toute la TV est reçue par satellite. Nous avons également prospecté les ondes courtes avec de très forts signaux sur l’europe sur 15m. Cabo Frio se porte nettement mieux que Rio pour la radio, il y a nettement moins de bruit et peu de risque de TVI. L’activité balnéaire est aussi intéressante en hiver, l’eau de l’océan est à ma surprise plutôt tempérée. Quasi seuls sur une plage de 15 Km de large, je savoure une bonne baignade malgré quelques grosses vagues déferlantes.
Le 30 aout 2003, c’est le retour vers la Suisse, après une escale rapide à Lisbonne.
En tout cas, ça fait envie d’y retourner et qui sait, peut-être il y aura une suite à cet article 🙂
Quelques liens: