L’USKA dans le brouillard
J’ai reçu cette semaine le matériel de vote pour les objets soumis à l’assemblée des délégués de l’USKA. Cette année j’ai décidé de suivre à la lettre la demande du comité de la Sune, c’est à dire tout simplement participer au vote.
Sur le matériel de vote, les 7 objets soumis sont tous documenté sous la forme d’un lien sur le site internet de l’USKA avec des URL d’environ 50 caractères. Je me dis que cela doit être plus simple en partant du site directement. Dans la partie traduite, je ne trouve pas ces documents, même connecté à mon compte. L’allemand étant à un niveau scolaire, j’arrive tant bien que mal aux documents dont la page d’accès est traduite en français. Si les points 1 à 4 paraissent évidents, les points 5 à 7 portent sur des modifications de statuts. Les liens ouvrent un document PDF qui est en allemand et mon niveau scolaire ne me permet pas de comprendre ce dont on me demande de me prononcer. Aussi j’essaye d’utiliser une traduction avec des outils comme Google Translate, mais la traduction est si mauvaise qu’il est impossible de pouvoir influencer mon vote. Aussi je me suis dit qu’après tout, pour les objets dont je ne peux pas savoir exactement ce que je dois voter, j’ai décidé que la meilleure solution est de voter NON et favoriser le statut quo.
Dans un pays comme la Suisse, où le multilinguisme fait partie de la constitution, ne pas disposer du matériel de vote dans sa langue est contraire à un vote démocratique. Il favorise l’absentéisme et donne un signal clair au comité de l’USKA de ne pas s’occuper des minorités du pays. Si chaque membre de l’USKA de Romandie et du Tessin sont dans le même cas que moi décide de voter et adopter ce comportement, il est démontré que cela peut influencer le résultat d’un vote. Une région minoritaire peut gagner quand il y a une mobilisation forte, cela est arrivé il y a peu dans le cas du vote de la planification hospitalière dans le canton de Neuchâtel où une forte mobilisation des villes du haut, minoritaires, qui ont fait basculer le votre contre l’avis du conseil d’État.
La traduction des documents est un élément de base pour une association nationale. Elle contribue à une meilleure communication entre son comité et ses membres. La différence culturelle ne doit pas être un obstacle mais une richesse.
Il y a un autre point que j’aurais bien voulu m’exprimer sur cette carte de vote, c’est le nouveau règlement du contest H26, dont la demande faite par les sections de Genève, du Valais et de Neuchâtel. Cet amendement a été balayé avec une belle pirouette par le comité de l’USKA à l’assemblée des délégués. Ce contest est celui que l’on fait avec les sections et sert souvent comme l’activité phare. Avoir changé le règlement si discrètement et ne pas avoir consulté les sections ou les membres de l’USKA est une forme de dictât inacceptable. Je ne discute pas sur le nouveau règlement en lui-même mais la façon dont il a été imposé. J’ai alors décidé ne ne pas participer à ce contest.
En conclusion, s’il en faut une, vu d’ici L’USKA est dans un épais brouillard.
Dom. HB9HLI.